Les améliorations de la RE2020

La RE 2020 s’axe sur 3 objectifs :

  • Donner la priorité à la sobriété énergétique et à la décarbonisation de l’énergie
  • Diminuer l’impact carbone de la construction des bâtiments
  • Améliorer le confort en cas de forte chaleur.
  1. La sobriété énergétique

La nouvelle règlementation énergétique se base sur trois indicateurs de calculs :

  • le Bbio : il traduit le besoin en énergie d’un bâtiment pour rester à température confortable. Il prend en compte : l’analyse de la conception architecturale, les caractéristiques de l’enveloppe et l’inertie du bâti.
    • La RE2020 ajoute dans le calcul le Bbio froid, c’est-à-dire la prise en compte du besoin de froid (climatisation)Le nouvel objectif Bbio est de 30% inférieur aux exigences de la RT2012 !
  • le Cep : il traduit l’efficacité des systèmes énergétiques. Il comptabilise les consommations du chauffage, du refroidissement, de l’eau chaude sanitaire, de l’éclairage artificiel et des auxiliaires.
    • La RE2020 intègre désormais aussi les déplacements à l’intérieur du bâtiment (ascenseurs, éclairages des communs, etc) et la prise en compte de la part autoconsommée de la production d’électricité.
  • Le Cep,nr : ce nouvel indicateur calcule la part non renouvelable des consommations énergétiques.

2. L’impact carbone

Pour diminuer l’impact carbone de la construction des bâtiments, la RE2020 impose l’analyse du cycle de vie du bâtiment. Le bâti n’est plus considéré dans sa seule exploitation (c’est-à-dire la consommation énergétique par ses occupants) mais aussi dans sa construction (production et transport des matériaux, mise en œuvre du chantier) jusqu’à sa déconstruction en fin de vie. L’analyse ACV intègre de nombreux critères dans ses indices carbones tels que la consommation d’eau, la production de déchets, le changement climatique, l’acidification atmosphérique, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution de l’air, ou encore le stockage des gaz à effet de serre en fonction des matériaux utilisés.

Concrètement, l’objectif est de diviser par 10 les émissions de carbone grâce à la RE2020.

3. Le confort thermique face à la chaleur

La RE2020 intègre une notion nouvelle : l’inconfort perçu par l’habitant en cas de fortes chaleurs. Il se mesure en degré-heures. Il s’agit du nombre d’heures dans l’année durant lesquelles le bâtiment dépasserait le seuil de 28°C le jour et 26°C la nuit, multiplié par la différence entre la température simulée et l’écart avec la limite de 28°C. Le bâtiment est considéré comme règlementaire lorsque le seuil degré-heure n’excède pas 350 ou est entre 350 et 1 250DH avec l’installation d’une climatisation (qui impacte le Bbio).

Sources : Rencontres Cerqual Toulouse 11 mai 2021