Le bilan 2022 de l’immobilier

Après 2021, l’année exceptionnelle marquant la reprise de l’activité immobilière post-Covid et enregistrant un record de transactions de 1,2 millions sur le pays (+15% par rapport à 2020 !), 2022 était attendue sous les meilleurs hospices.

L’engouement pour l’immobilier s’est marqué par le besoin de mètres carrés qui ont manqué pendant le confinement, d’un appartement avec une terrasse ou un jardin voire même une maison à la campagne, les incitations à l’investissement locatif porté par des taux d’intérêts bancaires historiquement bas, les aides à l’accession à la propriété… tous les facteurs étaient réunis pour revivre une très belle année dans l’immobilier.

Mais… la guerre en Ukraine, les pénuries de matières premières et de matériaux de construction, la fluctuation des marchés boursiers, l’inflation, la défiance quant à la sécurité des placements bancaires et la crise énergétique sont autant d’imprévus qui se sont immiscés dans cette jolie reprise d’après pandémie mondiale.

Dans ce contexte morose, la volonté d’acheter de la pierre perdure : que se soit pour devenir propriétaire de sa résidence principale ou devenir investisseur bailleur pour faire fructifier ses avoirs, son patrimoine et préparer sa retraite. Mais la hausse des cours de l’immobilier, dopé dans l’ancien pour une très forte variation entre la demande très forte et l’offre qui se restreint, et dans le neuf par la rareté du foncier disponible, la hausse des coûts de construction liés à la pandémie, la guerre en Ukraine et la crise énergétique ainsi que le manque de main-d’œuvre, a commencé à limiter les acquéreurs.

Surtout depuis que la BCE a décidé d’augmenter ses taux directeurs pour lutter contre l’inflation, entrainant avec elle la hausse des taux bancaires des banques commerciales. En parallèle, le taux d’usure (la limite du coût du prêt au-delà duquel le banquier n’a pas le droit de prêter intégrant le taux, l’assurance, les frais divers, etc) n’a pas pu suivre la cadence car il est mécaniquement ajusté tous les 3 mois tandis que la BCE et les banques ont, sur la fin de l’année 2022, parfois augmenté leurs taux tous les 15 jours !

Pour autant, l’année 2022 a enregistré 1,1 million de transactions immobilières en France, preuve que malgré la régulation du marché, tant immobilier que bancaire intervenant après des années anormales, la pierre reste le rêve français.

 

(source Notaires de France)