La technologie dans la performance énergétique

La réglementation thermique française a pour but de fixer une limite maximale de la consommation énergétique des bâtiments neufs pour le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire et l’éclairage. L’actuelle réglementation en vigueur est la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012). ElIe succède à plusieurs versions antérieures.

LES RÉGLEMENTATIONS THERMIQUES SUCCESSIVES

RT 1974 :

Suite au premier choc pétrolier de 1973, application aux bâtiments neufs d’habitation. Isolation des parois et régulation des systèmes de chauffage

RT 1988 :

S’ouvre au non-résidentiel

RT 2000 :

  • 20%  par rapport à la RT 1988 résidentiel
  • 40% pour le tertiaire

RT 2005 :

  • 15% par rapport à la RT 1988 et élargissement aux parties nouvelles. Arrêtés complémentaires portant sur la rénovation.

RT 2012 :

Consommation maximale de 50 kWhep/m2/an*, soit 4 à 5 fois moins que la RT 2005.

Perméabilité à l’air : moins de 1 m3 en 1 heure (logement collectif) Surface vitrée +/= à 1/6 ème de la surface habitable Traitement des ponts thermiques etc…

*57 selon altitudes et variations

INCROYABLE !

Analyse Coénove : Impact de la RT 2012 dans le logement neuf

En septembre 2015, l’association Coénove a réalisé une analyse de l’impact de la RT 2012 dans le logement neuf. L’étude montre que les usages « non réglementés » (cuisson, électroménager, audiovisuel, multimédia…) pèsent désormais plus dans la consommation d’énergie que les cinq usages « réglementés » (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires).

LE SAVIEZ-VOUS ?

Dans le but de pouvoir comparer des installations utilisant des sources d’énergie différentes (gaz et électricité par exemple), la consommation dans la réglementation thermique française s’exprime en énergie primaire qui est = à l’énergie finale + toutes les pertes d’énergie. Le compteur électrique indique la consommation d’énergie finale électrique en kWh. La conversion est conventionnelle, 1 kWh d’énergie finale électrique vaut 2,58 kWh d’énergie primaire. Pas de conversion pour le bois et aussi 1 kWh hydrocarbure = 1 kWh d’énergie primaire. 1 kWh bois dans le cadre du label BBC Effinergie vaut 0,6 kWh d’énergie primaire.

Les prises de conscience écologiques et le coût des énergies primaires sont à l’origine de l’évolution de la réglementation thermique. Mais l’histoire ne s’arrête pas à la RT 2012 car se prépare déjà la RT 2020.

 

 

COMMENT ANTICIPER UNE FUTURE RÉGLEMENTATION THERMIQUE ?

Les difficultés techniques ont été lourdes entre le passage de la RT 2005 à la RT 2012, tout comme ils s’annoncent difficiles pour l’application de la future RT.

Pour se faire, des étapes intermédiaires ont été imaginées, sous forme de labels :

THPE (très haute performance énergétique) 2005

Consommation maximale réduite de 20% ; Qualit’lMMO a inauguré ce label avec sa résidence « Les Jardins de Maxence » en 2009

BBC (bâtiment de basse consommation) 2005

Consommation maximale à 50 kWhep/m2/an (à peu près 50%) : première résidence Midi-Pyrénées sous ce label innovant : 31- Résidences à Bourran, par Qualit’lMMO !

Désormais, sous la RT 2012, il existe :

Basse Consommation -10% :

Consommation maximale réduite de 10% : Qualit’lMMO construit « Le 1 François Fabié » ou encore « Perspective »

Basse Consommation -20% :

Consommation maximale réduite de 20% : label choisi pour l’éco construction de la résidence « One Combarel »

QUELLES SONT LES EXIGENCES DE LA RT 2020 ?

Un bâtiment à énergie passive ou positive doit satisfaire aux exigences suivantes : Consommation de chauffage inférieure à 12 kWhep par m2 et par an, grâce à une isolation performante, une bonne conception bioclimatique et une ventilation efficace ;

  • Consommation totale d’énergie primaire (chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage et appareils électriques) inférieure à 100 kWh par m2 et par an ;
  • Production d’énergie renouvelable suffisante pour réaliser un bilan énergétique équilibré (passif) ou positif grâce à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques, de puits canadien, de poêle à bois ou de ballons thermodynamiques ; l’énergie produite est auto-consommée, ou, s’il y a un surplus, réinjectée dans le réseau local ou national d’énergie.

SPÉCIFICITÉS DE LA RT 2020 PAR RAPPORT A LA RT 2012

Si la précédente réglementation (RT 2012) s’intéressait principalement aux aspects thermiques, la RT 2020 y ajoute la production d’énergie et la prise en compte de l’empreinte environnementale. Elle s’intéresse notamment au cycle de vie des matériaux et aux conditions de fabrications des équipements. Elle pourrait également inciter les artisans du bâtiment à utiliser des matériaux écologiques : bois, chanvre, ouate de cellulose, etc. La RT 2020 intègre par ailleurs des paramètres liés au bien-être des habitants : qualité de l’air intérieur, isolation phonique. Enfin, elle donne les moyens à chacun de devenir acteur de sa propre consommation d’énergie.

 

RT 2020, À QUEL PRIX ?

15 % de surcoût : un retour sur investissement rapide, et une plus value en cas de revente

Le surcoût engendré par la construction d’un bâtiment à énergie positive peut être amorti plus ou moins rapidement avec les économies réalisées sur la consommation énergétique, mais également sur la revente de la production d’énergie. Pour donner un ordre d’idée : le surplus d’énergie produite sur un an permettrait de faire rouler un véhicule électrique sur 20.000 km.

Enfin, les bâtiments à énergie positive sont des biens lucratifs en cas de revente. Selon le site d’évaluation immobilière Paradissimmo interrogé par consoGlobe « Suite à l’acquisition d’une maison à énergie positive, surcoûts et économies s’équilibrent au fil du temps et, dans les cas les plus favorables comme un prix des énergies stabilisé, la facture globale peut baisser. Sans parler de la plus-value patrimoniale en cas de revente du bien immobilier ».

 

POUR CONCLURE

La performance énergétique est le critère d’achat numéro 1 dans le neuf. Et pour cause, le coût de l’énergie, la prise de conscience écologique mais également le DPE (diagnostic de performance énergétique) obligatoire pour tout achat ou location, qui va au cours des années à venir (on entend parler de 2023) inclure une obligation de résultat… Tant de raisons de se préoccuper dès aujourd’hui de la qualité environnementale de son patrimoine.

Qualit’lMMO a fait ce pari depuis sa création de s’orienter autant que la technologie le permet tout en maitrisant le coût de construction, vers des labels de performances énergétiques supérieurs aux réglementations thermiques qui se succèdent. 2020, c’est demain. Demain, il nous faudra produire avec nos appartements autant d’énergie que consommée par ses résidents. Notre équipe de maitrise d’œuvre, nos architectes, nos ingénieurs thermiques travaillent sur nos programmes actuels avec l’exigence de demain. « One Combarel », au cœur du futur écoquartier du centre de Rodez est l’exemple même de cette volonté de prendre un temps d’avance sur la future réglementation thermique.